Nous vous avions promis un point sur le volet social de l’Alternative Urbaine. Enfin, le voici.
Comme vous vous en doutez, la crise sanitaire a eu une répercussion importante sur l’équipe et le parcours vers l’emploi. Plusieurs éclaireurs urbains et leur entourage proche ont été très fragilisés par les 2 confinements.
Le marché du travail s’est quant à lui durci, et la dématérialisation des démarches est devenue automatique.
Nous avons repoussé la fin du parcours de décembre 2020 à fin février 2021 et l’avons renforcé (grâce au soutien de Bordeaux Métropole et de la fondation groupe EDF) en :
– recrutant Mouna, accompagnatrice socio-professionnelle à son compte, pour des RDV individualisés et des temps collectifs de mise en situation et rencontre avec des recruteurs
– mettant en place 8 ateliers sur l’utilisation des outils numériques avec Yan Hontebeyrie, et en équipant ceux qui en avaient besoin en smartphone et connexion internet via Emmaüs Connect
Aujourd’hui, 4 éclaireurs urbains sur 12 ont retrouvé un emploi (CDD et CDI) et 3 ont renouvelé leur parcours en 2021.
Pour ceux qui ne continuent pas avec nous, des dispositifs sont proposés pour que leur accompagnement se poursuive avec une autre structure.
Nous avons toute confiance en eux pour la suite. L’animation de leur balade est une réussite, et le parcours (formation, métier tremplin et vie associative) a bien eu un impact positif.
Nous l’avons notamment mesuré grâce à des entretiens individuels en fin de parcours avec Elodie Caillaud, consultante RH.
Ils expriment avoir acquis une meilleure écoute d’eux-mêmes et des autres, être plus à l’aise dans les relations humaines, avoir une organisation plus efficace et prendre des initiatives plus facilement.
Nous garderons le lien : au delà du retour vers un cadre professionnel, c’est un collectif vivant qu’ils ont rejoint, et ils font partie de notre vie associative.
D’ailleurs, 5 sur 12 deviennent bénévoles en 2021 et s’impliqueront d’une autre façon en accompagnant les prochains éclaireurs dans leur formation ou lors de leurs futures balades.
Notre bilan est donc positif, malgré un taux de sortie vers l’emploi plus faible que les années précédentes.
Nous sommes restés soudés, nous n’avons jamais douté de leurs talents et de leurs qualités.
Nous avons pris en compte leur parole, leur culture, et leur identité en les invitant chaleureusement à les partager dans leurs balades, et au sein du collectif.
Aujourd’hui, nous entamons notre 5ème année d’activité.
Nous confirmons que la culture, dans son prisme le plus large, est un levier puissant pour lutter contre l’exclusion sociale et professionnelle des habitants en grande précarité.
A suivre avec la mesure d’impact que nous souhaitons initier en 2021.